Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes
25/11/2020
L’Organisation des Nations Unies définit la violence à l’égard des femmes comme «tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.». La violence à l’encontre des femmes, qu’elle soit le fait d’un partenaire intime ou de nature sexuelle, est un grand problème de santé publique et une violation majeure des droits de la femme. La violence a des effets négatifs sur le bien-être général des femmes et les empêche de participer pleinement à la vie sociale. Les conséquences néfastes de la violence n’affectent pas seulement les femmes, mais également leurs familles, leur communauté et leur pays. En outre, les coûts de la violence sont très élevés, se traduisant aussi bien par des dépenses supérieures en matière de soins de santé et de frais juridiques que par une perte de productivité. Ceci a un impact sur les budgets nationaux, et plus globalement, sur le développement.
Des dizaines d'années de mobilisation de la société civile et des mouvements des femmes ont placé l'élimination de la violence basée sur le genre en haut de la liste des priorités nationales et internationales. Un nombre de pays sans précédent dispose de lois contre la violence domestique, les agressions sexuelles et les autres formes de violence. Toutefois, il reste bien des défis à relever pour faire appliquer ces lois afin que les femmes et les filles puissent jouir de la sécurité et de la justice. Les initiatives de prévention sont insuffisantes, et les actes de violence restent bien souvent impunis.
Du 25 novembre date de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes au 10 décembre, journée des droits de l'homme, la campagne « 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre » fait office de stratégie d’organisation pour les particuliers et les organisations du monde entier, en vue de la promotion et de la prévention et l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.
La campagne « Tous UNiS Oranger le monde pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » pour mettre fin à la violence faite aux femmes, du 25 novembre au 10 décembre, sous le thème « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez !».
Bien que les noms, les époques et les contextes ne sont pas les mêmes, les femmes et les filles sont universellement touchées par le viol ainsi que la violence et les abus sexuels, tant en temps de paix que de guerre.
Alors que les mesures de confinement introduites pour freiner la pandémie de Covid-19 forcent tous les humains à se retrancher dans leurs domiciles, on signale une hausse inquiétante des actes de violence perpétrés à l’encontre des femmes, une violence qui atteignait déjà des niveaux pandémiques.
« La crise s’est accompagnée d’une hausse subite des cas signalés de violences domestiques, au moment même où différents services de justice, de santé et d’accueil sont réaffectés à la lutte contre la pandémie », constate le rapport du Secrétaire général des Nations Unies « Responsabilité partagée et solidarité mondiale : Gérer les retombées socioéconomiques de la COVID-19 ».
Consulter les ressources en ligne sur le site Onu Femmes
Carte interactive - femmes victimes de violence : où trouver de l'aide ? Observatoire Féminin de la Fédération Féminine d'organisation
et de Revalorisation culturelle, Economique et Sociale (FORCES)
Consulter le site de l'Observatoire féminin
A l'occasion de cette journée, le service documentaire de l'Ireps Guadeloupe a actualisé sur son site avec
Une sélection bibliographique issue de la veille documentaire et vous propose : |
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une liste de ressources constituée de références disponibles en prêt sur les problématiques des relations de genres, les violences et le harcèlement |
En Guadeloupe
Rappel des chiffres sur les violences communiqués par la Préfecture de Région Guadeloupe. Actualité site de la Préfecture de Guadeloupe (25/11/2020)
Selon les services de police et de gendarmerie en Guadeloupe, sur les dix premiers mois de l’année, le nombre de femmes victimes de violences, dans et hors du cadre familial (chiffres obtenus à partir d’indicateurs permettant de révéler qu’elles sont victimes de faits de violence en tant que femmes), s’élève à 2 125, ce qui représente une augmentation de 3,8 % par rapport à 2019 sur la même période. Plus de détail sur les chiffres consulter le site de la Préfecture de Région.
Si aucun homicide à l’encontre des femmes n’est enregistré dans le cadre des violences conjugales en 2019.
La restitution des résultats d’une enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (INED) en Guadeloupe encore dénommée enquête Virage laisse entrevoir des éléments préoccupants.
Consulter le site de la Préfecture
Les enquêtes de l'INED: Virage Outre-mer. Synthèse des premiers résultats de l’enquête sur les violences envers les femmes dans les espaces publics, au travail et dans les couples en Guadeloupe.
Paris: Institut national d'Etudes Démographiques (INED),
novembre 2019,
16p.
En téléchargement (au format pdf: 914, 2 ko) sur le site de l'INED
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes,le 25 novembre 2019, la préfecture de Guadeloupe a organisé la restitution des résultats d’une enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (INED) en Guadeloupe. L’enquête Virage dans les Outre-mer (Virage comme VIolence et Rapports de GEnre) a pour objectif de mesurer les faits de violences verbales, psychologiques, physiques et sexuelles à l’encontre des femmes. Ces faits concernent d’une part, les violences vécues au sein de la sphère conjugale, au travail et dans les espaces publics au cours des 12 derniers mois et, d’autre part, celles vécues durant toute la vie dans ces mêmes sphères ainsi que dans la sphère familiale.
La collecte a été réalisée par téléphone en Guadeloupe du 22 janvier au 13 décembre 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 2 014 femmes de 20 à 69 ans. Les premiers résultats analysés concernent les violences exercées dans les douze derniers mois précédant l’enquête.
Synthèse des principaux résultats:
- Plus d’une femme sur dix confrontée à des faits de harcèlement lors de ses déplacements dans les lieux publics
- Une femme sur vingt-cinq est victime de harcèlement sexuel au travail, principalement de ses collègues
- Près d’une femme sur cinq en situation de violences conjugales…
- …avec des facteurs associés qui sont l’inactivité, le pluripartenariat masculin et les difficultés connues dans l’enfance
Virage Outre-Mer - Synthèse Guadeloupe 1ers résultats - 25 novembre 2019 - Résumé 4 pages
En téléchargement au format pdf: 602,4 Ko
Compte tenue de la situation sanitaire, cette année les pouvoirs publics les pouvoirs publics et les associations se mobilisent différemment, il y aura moins d'actions et de manifestations sur le terrain. En particulier ce mercredi 25 novembre 2020 (à partir de 09 heures), le Préfet de Région en lien avec la Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité présidera en visioconférence un comité de suivi sur la lutte contre les violences faites aux femmes avec les Procureurs de la République (de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre) ainsi qu'avec les associations. Une campagne de sensibilisation sur les violences conjugales sera diffusée sur les médias aprsont recensées par .
Actualité en ligne sur le site de la Préfecture de région
A noter ces 2 ressources
Date de modification : 12 octobre 2021