Focus 1er décembre 2018 - Journée mondiale de lutte contre le sida
La Journée mondiale de lutte contre le sida est une journée internationale consacrée à la sensibilisation à la pandémie du VIH/sida. Elle est organisée chaque 1er décembre et constitue l'occasion de faire preuve de solidarité et de soutien envers les millions de personnes vivant avec le VIH.
Cette année, le 1er décembre, qui marquera la trentième édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le thème retenu sera « Connais ton statut ». En effet, si depuis 1988, des progrès considérables ont été accomplis dans la riposte au sida, aujourd’hui trois personnes vivant avec le VIH sur quatre connaissent leur statut. Il reste toutefois beaucoup de chemin à parcourir, comme le montre le dernier rapport de l’ONUSIDA, notamment parvenir à atteindre les personnes vivant avec le VIH qui ne connaissent pas leur statut et faire en sorte qu’elles soient orientées vers des services de soins et de prévention de qualité.
Le dépistage du VIH est essentiel, pour étendre la couverture du traitement et s’assurer que les personnes vivant avec le VIH puissent mener une vie productive et en bonne santé. Par ailleurs, il est vital d’atteindre les objectifs 90-90-90 et de donner aux gens les moyens de faire les bons choix en termes de prévention du VIH, de manière à ce qu’ils puissent se protéger eux-mêmes et ceux qu’ils aiment.
La journée s'inscrit dans la stratégie mondiale de l'Onusida 2016-2021 qui a pour objectif d'accélérer la riposte pour mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030.
Le plaidoyer et la communication de l’OMS pour la Journée mondiale du sida 2018 visent les objectifs suivants:
- encourager vivement chacun à connaître, par le dépistage, son état sérologique vis-à-vis du VIH et ainsi à accéder aux services de prévention, de traitement et de soins; et
- demander instamment aux responsables politiques de promouvoir un programme de « santé pour tous » pour le VIH et les services connexes, comme ceux pour la tuberculose, l’hépatite et les maladies non transmissibles.
La campagne, Savoir, c'est pouvoir - Connaître son statut, connaître sa charge virale, lancée le 23 novembre dernier (Vis ta vie positivement : connais ta sérologie VIH) rappelle que le dépistage du VIH reste le seul moyen de connaître sa sérologie et d’adopter un plan pour vivre sa vie en bonne santé.
Selon le rapport de données 2018 de l'ONUSIDA publié en juillet 2018,
- Environ 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2017.
- 940 000 de personnes sont mortes de maladies liées au VIH dans le monde en 2017.
Infographie : connaître son statut sérologique VIH: avantages
À l'échelle nationale,
Points clés
En France, plus de 150 000 personnes vivent avec le VIH. Et chaque année, ce sont près de 6000 personnes qui découvrent leur séropositivité, un chiffre qui est stable depuis 2011.
Si on rapporte le nombre de découvertes de séropositivité à la population, ce taux varie beaucoup d’une région française à l’autre: il est beaucoup plus élevé en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique et en Île-de-France, qui sont les régions les plus touchées par l’épidémie. La région Centre-Val de Loire et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont également concernées. Les départements d’outremer concentrent 8% des nouvelles découvertes, pour seulement 3% de la population. En France, au cours des dernières années, le nombre de découvertes de séropositivité suite à des rapports hétérosexuels diminue, mais il reste élevé pour les hommes homosexuels ou ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), qui représentent 43% des découvertes. En 2015, environ 2 600 hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ont découvert leur séropositivité au VIH. Source Crips Ile-de-France
Au niveau national, l'accent est à nouveau mis sur le dépistage auprès des différents publics concernés. Le ministère des Solidarités et de la Santé et l'agence sanitaire Santé publique France relancent la campagne 2017 pour mieux faire connaître les différentes options disponibles pour se faire dépister. L'objectif étant d'inscrire l'offre du dépistage dans la vie des personnes, dans leur quotidien, dans une optique de banalisation.
Parallèlement la ministre de la santé Madame Agnès Buzyn a annoncé le 27 novembre 2018, que des préservatifs pourront faire l'objet d'une prise en charge par l'Assurance maladie sur prescription. La délivrance se fera en pharmacie sur présentation d'une prescription d'un médecin ou d'une sage-femme.
Consulter cette actualité sur le site gouvernement.fr
Actualité site Sida-Info-Service.org
Campagne d'affichage: 5 visuels représentatifs des populations cibles dans leur quotidien pour mettre en avant les points positifs de chaque technique de dépistage
En ligne sur Santé publique France
A l'échelle locale et celui des DFA,
Dans le Bulletin de veille sanitaire (BVS) paru en décembre 2016, il est mentionné qu'"On observe une diminution constante des taux de découverte de séropositivité VIH et des incidences du Sida depuis plus de dix ans dans l’ensemble des Territoires Français d’Amérique (TFA.) Cependant, cette tendance est à relativiser puisque ces indicateurs restent les plus élevés de France. Parmi les TFA, le taux de découverte de séropositivité le plus faible est observé en Martinique. Alors qu’en Guadeloupe et en Guyane, la tendance globale est à la baisse depuis plusieurs années consécutives, l’incidence du Sida en Martinique reste, quant à elle, stable depuis 2013."
Point épidémiologique Spécial VIH/ Sida Antilles-Guyane - 1er décembre 2017. Santé publique France: Cire Antilles Guyane, décembre 2017. En téléchargement (au format pdf: 986 ko) sur le site de Santé publique France (04/12/2017)
A l'occasion de la Journée mondiale, la CIRE Antilles et ses partenaires régionaux (Observatoires régionaux de santé (ORS) et les Comités de coordination de la lutte contre les IST et l'infection par le VIH (COREVIH), présentent les données de l'épidémie à VIH en 2016, dans le monde, en France, en Martinique, en Guadeloupe, Sa
En Guadeloupe
"La Guadeloupe reste la deuxième région de France la plus touchée avec une épidémie stabilisée mais non maîtrisée: de l'ordre de 2 000 PVVIH (Personnes vivant avec le VIH) suivis (dont près de 95% sous traitement antirétoviral (TAR) avec une charge virale indétectable). Le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées a diminué depuis 2015 passant de 98 à 67 en 2017 et la part des personnes dépistées à un stade tardif continue à baisser mais reste toujours plus importante qu'en France hexagonale (49% de dépistages tardifs en Guadeloupe contre 44% en France). Ces améliorations restent à confirmer car les activités de dépistage et de prise en charge ont été affectées par les catatrophes climatiques ayant lourdement impactées Saint-Martin/ Saint-Barthélemy".
Source : LAMAURY Isabelle, Coordination régionale de lutte contre le VIH (COREVIH) Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy. Le VIH en 2017: situation épidémiologique COREVIH Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy (diaporama). Pointe-à-Pitre: COREVIH Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, novembre 2018. En téléchargement sur le site du COREVIH (27/11/2018)
La liste des actions et manifestations du COREVIH et de ses partenaires dans le cadre du 1er décembre est accessible en ligne sur le site du COREVIH
Consulter le dossier de presse du COREVIH
A cette occasion l'IREPS Guadeloupe actualise son dossier thématique VIH/Sida sur:
2- Données épidémiologiques
3- Prévention/ dépistage
4- Ressources 1er décembre
5- Sites Internet/Organismes ressources
Date de modification : 2 juin 2021