Lancement de l'enquête Kannari 2 : exposition de la population antillaise au chlordécone et à d’autres polluants - Santé publique France
Phase 1: 01/06/2023
- 0 personnes dont 100 enfants
- 0 communes de Guadeloupe et Martinique
Contexte
Santé publique France, en lien avec ses partenaires, lance la deuxième édition de l’étude Kannari afin de mesurer l’imprégnation des populations martiniquaise et guadeloupéenne au chlordécone et à d’autres polluants environnementaux.
La première étude Kannari réalisée en 2013 a montré que 9 Antillais sur 10 avaient du chlordécone dans le sang. La nouvelle édition de cette enquête - Kannari 2 - doit permettre d’étudier l’évolution de cette exposition 10 ans après.
Kannari 2 s’intéressera aussi à d’autres polluants (pesticides et métaux lourds) présents dans l’eau, les sols, les aliments ou encore certains produits de la vie courante.
Il s'agit d'une étude de biosurveillance qui permet de surveiller les expositions entrainant la présence de ces substances chimiques dans l'organisme. Elle consiste à doser les substances recherchées dans des prélèvements sanguins ou urinaires. La mesure intègre toutes les sources d’exposition qui pénètrent dans le corps (à travers la respiration, l’alimentation…) sur tous les lieux de vie (domicile, travail…) selon nos activités ou la nature des produits consommés.
Objectifs
- Décrire les niveaux d’imprégnation au chlordécone et à d’autres polluants environnementaux de la population générale guadeloupéenne et martiniquaise ainsi que des sous-groupes de population plus exposés ou plus sensibles (pêcheurs, travailleurs agricoles, femmes en âge de procréer et enfants).
- Étudier les évolutions des niveaux d’imprégnation à la chlordécone et à certains polluants depuis 2013.
- Rechercher les facteurs ayant une influence sur le niveau d’imprégnation au chlordécone et aux autres polluants mesurés (pesticides et métaux lourds).
Public cible
L’ensemble des adultes et des enfants de plus de 3 ans et plus sont concernés par l’étude.
3000 personnes résidant depuis au moins 6 mois en Guadeloupe ou en Martinique seront tirées au sort.
Une attention particulière sera portée sur les femmes en âge d’avoir des enfants (15-49 ans), les travailleurs agricoles, les pêcheurs et les personnes habitant en zones contaminées.
Résultats attendus
Menée à l’échelle d’une population, la biosurveillance humaine permet :
- d’évaluer le degré d’exposition interne de cette population aux substances chimiques ;
- de fournir aux acteurs de santé publique les informations relatives à l’exposition des populations aux substances chimiques, leurs sources et les voies d’exposition prédominantes.
Répétée dans le temps, la biosurveillance contribue à évaluer l’impact des politiques publiques visant à réguler la présence de substances chimiques. C’est un outil précieux permettant de proposer des solutions pour réduire l’exposition de la population aux substances chimiques.
Les résultats permettront d’identifier les sources qui contribuent le plus à ces expositions et de proposer des recommandations permettant de les limiter.
Documents
Déroulé
- 1ère phase en juin 2023 dans six communes de la Guadeloupe et de la Martinique. Cette phase va permettre de tester le protocole de l’étude, les outils et les modalités de l’enquête.
- 2ème phase entre janvier et avril 2024 avec le lancement à grande échelle de l’étude Kannari 2 sur l’ensemble des deux territoires de la Guadeloupe et de la Martinique.
Sur les deux phases, les foyers tirés au sort seront informés par courrier puis seront contactés par un enquêteur de l’Institut Ipsos qui leur proposera de participer à l’étude.
Cette étude repose sur le volontariat des personnes tirées au sort.